Comment le public en Amérique du Nord a pu être dupé par une campagne médiatisée de levée de fonds dont le but non avoué aurait été de payer des salaires exorbitants et des dépenses frivoles à des administrateurs de complaisance et des pseudo-scientifiques par le biais de fausses représentations qui décrivent encore la chasse annuelle aux phoques comme une crise humanitaire.

Il faut examiner de plus près les objectifs réels de cette outrageuse supercherie et reconnaître qui sont les vrais bénéficiaires du désastre environnemental qui a suivi l’interdiction de la chasse aux phoques dans le vaste espace maritime du Nord-est du Canada :

Il y a quarante ans, au début des années soixante-dix, la côte Atlantique du Canada profitait, dans de nombreuses communautés, d’une industrie de la pêche bien organisée, animée et rentable, particulièrement pour la morue. De leur côté, nos rivières débordaient de saumon Atlantique et la pêche sportive de ce prestigieux poisson attirait vers ces rivières, alors « privées », des pêcheurs fortunés venant de partout dans le monde. Les meilleures eaux de pêche servaient de terrain de jeu exclusif à des administrateurs et actionnaires de richissimes entreprises ainsi qu’à certains « officiels » des gouvernements alors que la population en général  était rigoureusement tenue à l’écart de ces eaux. Encore aujourd’hui, un système légal protège toujours les droits de certains de ces propriétaires privés. Les détenteurs de « droits des riverains » ou « Riparian Rights »  (pour en savoir plus sur ces droits, il faut visiter en ligne le site www.tresorvole.info ) ont commencé à subir de la pression venant de ces « étrangers » au moment où  la fabuleuse pêche sportive au saumon semblait accessible à tous, du moins en apparence seulement.

Comme les succès de pêche ne se démentaient pas et que les conditions économiques du citoyen canadien moyen s’amélioraient, un grand nombre de pêcheurs résidants ont commencé à chercher des solutions convenables pour accéder à ces eaux hautement productives. En très peu de temps, ces amateurs de pêche sportive au saumon issus de la classe moyenne, ont commencé être considérés comme une menace aux privilèges dont bénéficiait une élite aux ressources  financières incomparables. Parallèlement, l’industrie (forestière, hydroélectrique et pétrolière) a dû se sentir interpelée devant une augmentation spectaculaire du nombre de pêcheurs résidants réclamant leurs droits. En effet, ces derniers, en déplacement récréatif dans les bassins versants des rivières à saumon, auraient pu rapporter à la population du Canada certaines activités que conduisaient ces compagnies et dont les conséquences visibles altéraient littéralement l’environnement. Donner au public la possibilité de constater d’aussi près les impacts d’activités aussi dévastatrices équivalait à ce que la population devienne un témoin de première main devant ces crimes environnementaux. Cette option présentait un potentiel majeur d’interférence dans des projets reliés à l’exploitation forestière et hydroélectrique ainsi qu’à l’exploration pétrolière au large des côtes. Devant les revendications légitimes des pêcheurs sportifs résidants, les détenteurs de droits « riverains » (Riparian) se voyaient désormais  confrontés à la perte de leurs privilèges privés de pêche.

Si les très grands succès de pêche sportive du début des années soixante-dix s’étaient poursuivis jusqu’à la fin du vingtième siècle, au lieu des 7,500 pêcheurs sportifs que la province de  Québec compte actuellement, ce sont des centaines de milliers, voire un demi million de ces amateurs  qui demanderaient un droit d’accès aux eaux les plus prisées pour ce type de pêche dans l’est du Canada. Il est alors possible d’imaginer l’ampleur d’une confrontation  qui mettrait en scène un demi-million d’ardents pêcheurs sportifs face à face avec une industrie qui a massacré la plupart des forêts des bassins versants. La course criminelle vers les milliards de dollars de profit facile s’est faite au détriment du bien public et en violation flagrante de toute loi sur l’environnement dûment ratifiée. Il est possible également d’imaginer l’ampleur de l’opposition aux compagnies hydro-électriques cherchant à imposer des barrages sur les rivières favorites des pêcheurs sportifs au saumon, ou encore, à ces compagnies pétrolières essayant d’ériger des plateformes de forage au large des côtes contre la volonté de l’industrie prospère de la pêche à la morue.

À la fin, mais certainement pas en dernier, il faut essayer d’imaginer les détenteurs de droits « riverains » (Riparian), ces élites de l’industrie et de la finance de l’Amérique du Nord. Parmi eux se retrouvent certains « génies  financiers » de Wall Street dont la preuve de leur implication à la source a été faite lors du récent effondrement de la Bourse qui a détruit les économies combinées du monde occidental. Ces « titans » contrôlent de vastes pans de nos rivières à saumon ainsi que des fondations et des fédérations dites « scientifiques ». Il est presque trop facile de prévoir leur réaction devant la possibilité de devoir partager leurs privilèges de pêche avec le citoyen moyen, le commun des mortels.

Au début des années soixante-dix est apparu un mouvement populaire de « déclubage » des rivières à saumon dans la province de Québec qui prévoyait abolir les droits légaux des riverains. Ces riches et célèbres détenteurs se retrouvaient sur la voie de la réduction de leurs privilèges  à un niveau très ordinaire. L’accroissement des réclamations pour des droits d’accès aux rivières à saumon par des pêcheurs résidants, qui demandaient de plus en plus d’eaux à pêcher, a contribué à mettre de la pression sur les détenteurs de droits « riverains » (Riparian), les menaçant de perdre leurs précieux paradis privés de pêche. Ces pivots des grandes compagnies, souvent multinationales, se sont mis en mode urgent de réflexion et ils savaient qu’une solution radicale devrait s’imposer pour régler leur problème. Laquelle? Une réduction spectaculaire de la quantité de saumon en montaison dans nos rivières. Moins, beaucoup moins de saumon de l’Atlantique dans nos eaux signifierait une diminution de la demande pour des permis de pêche sportive. Du même souffle, cette réduction fournirait des excuses pour l’élaboration d’études « scientifiques » d’appoint ayant pour objectif de restreindre  catégoriquement le succès de pêche. En complément, pour avoir bonne conscience, le principe de la remise à l’eau de tout saumon pêché dans certaines rivières a été mis de l’avant. Tous ces efforts serviraient le but intéressé de quelques personnes qui resteraient quand même très peu affectés par ces événements.
Dans la même veine, un autre plan émerge pour « mettre la table ». Ce serait l’un des coups de relation publique les plus fumants de tous les temps. Ce plan corporatif aurait été orchestré pour ouvrir la voie à l’industrie forestière, hydroélectrique, pétrolière sans oublier les détenteurs de droits « riverains » (Riparian) afin qu’ils atteignent leurs objectifs. Ainsi, ils évacueraient le besoin de confronter une masse populaire de pêcheurs sportifs et de pêcheurs commerciaux de morue.

L’arme secrète choisie : …

Les médias
par le biais de la production d’un documentaire choc susceptible d’ébranler la population jusqu’à l’international.
Un caméraman professionnel, Raoul Jomphe, en a reçu le contrat. Il était assisté par deux chasseurs de phoques très « talentueux ». Leur mandat aurait été d’orchestrer le plus barbare et le plus horrible spectacle d’abus d’animal jamais enregistré. L’action, qui prétendait démontrer les pratiques communes des chasseurs de phoques, aurait été complètement mise en scène. Le public serait témoin de l’abattage à coup de gourdin sur la tête de blanchons, ces bébés phoques,  suivi de la récolte de la fourrure blanche de ces magnifiques créatures alors qu’elles semblaient encore vivantes et dont le sang giclait sur la neige immaculée. Quelles images choc horrifiantes à enregistrer et, il est facile de le prédire, capables de provoquer dans leur sillage l’arrêt de la chasse au phoque au Canada. Quel est le rapport avec le saumon? Il faut savoir qu’en moins d’une décennie d’interdiction de la chasse aux phoques, les stocks de morue et de saumon se sont effondrés, entre autres, à cause de la multiplication gigantesque des populations de ces mammifères marins. Les résultats attendus de cet effort « humanitaire » tout aussi faux qu’inutile, ajouté à des levées de fonds de millions de dollars pour entretenir le style de vie de quelques administrateurs bureaucrates, ont pavé la voie aux « demandes » des industriels avides ainsi qu’aux détenteurs de droits « riverains » (Riparian) qui sont potentiellement les mêmes personnes.

Aujourd’hui : Les forêts de l’est du Canada ont été décimées, nos rivières à saumon presque toutes détruites, nos voies navigables polluées. Pire encore, le potentiel alimentaire le plus précieux provenant des océans a été considérablement réduit. En fin de compte,  les propriétaires de droits « riverains » (Riparian) gardent toujours pour eux-mêmes le contrôle de leur petit paradis de pêche souvent moins affecté.

Le facteur décisif : « Ils » vous ont dupé en vous incitant à supporter le bannissement de la chasse aux phoques…  « Ils » se sont bien payés avec vos sympathiques contributions monétaires…Pendant que vous étiez distraits, « ils » ont compromis vos gouvernements de diverses façons et « ils » ont pu procéder en toute impunité au massacre de la plupart des forêts de l’est du Canada. Ce faisant, « ils » ont contribué à altérer nos fabuleuses rivières à saumon, ne gardant que ce dont « ils » auraient besoin pour satisfaire leur propre plaisir privé.

« Ils » ont inventé la recherche « scientifique » et « encouragé » des lois et règlements qui contribuent à éloigner la population ordinaire du plaisir de la pêche sportive au saumon. « Ils » ont érigé des barrages hydroélectriques dans nos rivières et accordé des permis d’exploration pour des plateformes de forage en mer. « Ils » sont parvenus à  ébranler la structure écologique de la chaîne alimentaire  de l’Atlantique Nord en contribuant à anéantir à la source un énorme potentiel d’approvisionnements en nourriture dans nos eaux de pêche et « ils » ont « scientifiquement » collé le blâme aux pêcheurs commerciaux pour ce désastre. Qui sont-« ils »?

Pour en savoir plus,  il faut lire « Trésor volé » au site www.tresorvole.info

Traduction : Laura Chouinard, B.E.S., M.Sc., M.A.
                    St-Alexis de Matapédia, 15 avril 2011

Retour Trésor volé